La réforme des retraites

La situation des retraites en France semble préoccupante pour l'avenir, et les débats sont souvent vifs : système par répartition ou par capitalisation, durées de cotisation, âge de départ à la retraite, niveaux des pensions, régimes spéciaux, épargne retraite... Une réforme importante a été entreprise en 2003, qui a été suivie de celle des régimes spéciaux en 2008. En 2010, de nouvelles mesures devraient être adoptées.

Au-delà de la diversité des solutions proposées pour assurer la pérennité du système français de retraites, le constat commun est celui d'un déséquilibre financier à venir de grande ampleur. La raison principale en est une situation démographique défavorable : l'accès des classes d'âge nombreuses d'après-guerre à la retraite et l'élévation continue de l'espérance de vie contribuent à une inversion du rapport du nombre de retraités au nombre d'actifs. Or, dans le même temps, les entrées sur le marché du travail sont de plus en plus tardives, et les retraits d'activité, précoces.
Face à cette situation, les pouvoirs publics français ont, depuis le début des années 1990, mis en oeuvre des réformes importantes, dont celle de 1993, qui a durci les conditions d'accès à la retraite pour les salariés du régime général ; quant à celle de 2003, elle instaure notamment l'alignement du régime de retraite des fonctionnaires sur celui des salariés du secteur privé et l'allongement de la durée de cotisation de l'ensemble des travailleurs (pour atteindre 41 ans en 2012). En outre, au début des années 2000, l'épargne salariale a été réformée. L'année 2010 devrait être l'occasion de nouvelles réformes du système de retraite. Le 15 février 2010, le président de la République a reçu les partenaires sociaux pour définir l'agenda social 2010. La concertation ainsi engagée devrait déboucher sur le dépôt à l'automne d'un projet de loi devant le Parlement.
Quelle sera la teneur de la réforme ? Si la remise en cause de l'âge légal de 60 ans ne fait plus de doute aujourd’hui, même si les Français restent très attachés à cet acquis, on s'achemine, aussi, vers un nouvel allongement de la durée de cotisation pour obtenir un taux plein. Mesure qui n'a de sens, selon nombre de spécialistes, que si les actifs âgés sont en mesure de travailler plus longtemps, faute de quoi ils seraient fortement pénalisés. Or, en 2008, le taux d'emploi des 55-64 ans n'était que de 38,2 % contre 53,6 % en moyenne dans l'ensemble des pays de l'OCDE.

Pfff, ils font genre ils vont prendre des mesures, mais moi je vous dit, commencer à mettre de côté maintenant les filles, car nous, on en aura pas des retraites !